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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 10:02

1181nm en 9,5 jours

 

Nav Açores Belle-île Arrivée Yo à la barre

Nous avons barré pendant les 6 derniers jours non-stop...

 

Après une dernière soirée sur Sylva avec Sev et Mathieu, nous quittons le port d'Angra et l'île de Terceira le dimanche 29 juin avec un petit pincement au coeur.

Cette navigation retour s'est passée dans des conditions quasi-idéales. Nous n'avons pas manqué de vent (à part quand même pendant 12h la veille de notre arrivée où nous avons dû tirer des bords au portant) et jamais eu plus de mer que celle du vent (3m de houle). Nous avons même tout le temps dormi dans notre lit comme au mouillage (on était babord amure, du bon côté) et non pas dans la couchette cercueil comme d'habitude.

Seule ombre au tableau, le pilote automatique acheté aux Antilles nous a lâché au bout du 3ème jour, dans la nuit du 2 au 3 juillet. Résultat, nous nous sommes relayés à la barre jusqu'à Belle-Île, 6 jours plus tard. En contre-partie, quand on barre tout le temps, on est dehors et on ne loupe rien de ce qui se passe sur l'océan. Nous avons ainsi vu plein de dauphins et de puffins cendrés (remplacés par les goélands à Belle-Île) et même des baleines, des orques et dans le golf de Gascogne des globicéphales au clair de lune qui jouaient autours du bateau.

 

Nav Açores Belle-île Puffin

Nav Açores Belle-île Puffin en vol

Vols de puffins

Nav Açores Belle-île Dauphins au départ de Terceira

Des dauphins communs


Les derniers jours, nous avons croisé pas mal de bateaux en pêche ce qui a limité nos heures de sommeil puisque celui qui ne barrait pas était si besoin réquisitionné pour l'aide à la navigation (AIS) et parfois appeler les pêcheurs à la VHF. Ensuite, il y a eu les passages entre les rails des cargos l'avant dernier jour... Slalome entre les mastodontes des mers et c'est le moment où le vent se met à baisser... On préfère avancer à 6nds qu'à 3 dans ces moments-là! Heureusement, il faisait très beau et la mer était calme donc le moteur efficace! Nous avons commencé à ressentir une forte fatigue.

 

Nav Açores Belle-île Cargo

Cargo

Nav Açores Belle-île AIS

Les cargos à l'AIS


Le mardi 8 juillet dans la matinée, alors que nous avons avancé lentement toute la nuit, nous pensons arriver le 9 juillet au lever du jour. Il faut dire que nous n'avons pas eu de météo récente depuis notre départ des Açores car contrairement à la navigation Antilles - Açores, nous n'avons pas croisé un seul voilier avant l'approche des côtes françaises et pas un seul des cargos que nous avons appelés ne nous a donné de vraie météo. Mais une bonne surprise nous attend. En début d'après-midi, le vent monte progressivement jusqu'à un bon 25nds établi et Cable Bay se met à accélérer jusqu'à atteindre plus de 7 nds de moyenne sur le fond pendant les dernières heures. Un vrai plaisir à la barre lors des surfs à 13nds dans les vagues en arrivant à la pointe des Poulains!

Nous arrivons au coucher du soleil vers 19h30 UTC (21h30 heure française) au port de Sauzon où nous nous mettons à couple d'un JPK 960 qui nous fait un peu rêver. Malgré la fatigue, Yohan gonfle le kayak et nous débarquons à terre. A 23h30, tout est calme mais nous trouvons quand même un petit bar ouvert.

Après une nuit complète de sommeil, nous sommes heureux de nous réveiller dans le port de Sauzon pour une journée de grand soleil. Balade vers la pointe des Poulains et pique-nique au programme. On retrouve la bonne baguette "tradition" avec un plaisir certain!

 

Belle-île Sauzon Cable Bay

Cable Bay au port de Sauzon

Belle-île balade pointe des poulains crique et voilierBelle-île balade pointe des poulains phareBelle-île balade pointe des poulains YoBelle-île balade vers SauzonBalade vers la pointe des Poulains

Belle-île Sauzon poissons plastiqueClin d'oeil aux déchets plastiques que l'on a croisés sur l'océan...

 

Nous prévoyons un "atterrissage" sur le continent le lundi 14 juillet à Arzal, probablement dans le matinée. D'ici là, nous allons profiter de Belle-Île et de Houat. A bientôt donc!

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28 juin 2014 6 28 /06 /juin /2014 16:47

Ça y est, en arrivant à Terceira on le sent, c’est la fin du voyage qui approche. Nous rencontrons pourtant de nouveaux équipages qui sont en général comme nous, sur la route du retour vers l’Europe continentale !

 

Avec Angra do Heroismo, une très jolie ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est un peu le retour à la vie urbaine : de nombreux bars et restaurants, plein de boutiques de fringues (les mêmes enseignes que l’on trouve partout dans le monde) et un réseau de bus assez conséquent. 

 

Terceira Angra maisons jaune et bleue

Angra, jeu de couleurs

Terceira Angra balcons

Balcon fleuri

Terceira Angra street art baleine

Terceira Angra street art

Terceira Angra portraits

Street Art à Angra

 

Nous arrivons à Angra la veille des fêtes de la Saint-Jean qui durent 9 jours. Au programme : des parades en costume et en fanfare, des concerts sur le port tous les soirs (avec un régisseur qui met à l’occasion 10 minutes avant d’allumer le micro de la joueuse de flûte traversière…), des vachettes dans la rue (après avoir vu un homme voltiger et les secours arriver un quart d’heure après, on n’est décidément pas fan) et la foule.

 

Terceira Angra préparatifs

Préparatifs des fêtes de la Saint-Jean à Angra

Terceira Angra harbour by night

Terceira Angra by night

Angra by night

Terceira Angra-vachette1La vachette

 

Nous faisons quelques jolies balades dans la campagne de Terceira, et je me mets enfin à l’eau, pour la première fois depuis notre arrivée aux Açores. Ici, il y a très peu de plages, mais de nombreuses piscines naturelles aménagées (avec plongeoir pour les plus courageux, ça fait d’ailleurs assez drôle car l’eau est tellement claire qu’on a l’impression qu’il n’y a presque pas d’eau avant les rochers !). Yohan plonge pour la dernière fois aux Açores, deux belles plongées… La prochaine, ce sera surement sur le continent.

 

Terceira Sao Mateus

Sao Mateus da Calheta

Terceira Cinco Ribeiras piscines naturelles

Piscines naturelles aménagées à Cinco Ribeiras

Terceira Lagoinha1

Terceira forêt

Terceira rando LagoinhaBalade dans les environs de Serreta

 

Après 11 jours passés ici, une fenêtre météo pointe le bout de son nez demain dimanche. Nous pensons atterrir en douceur en passant par une île française… Hoedic, Houat, Belle île ou l’île d’Yeu…  Si le vent n’est pas trop faiblard et que nous ne tricotons pas à l’envers, nous devrions arriver sur les côtes françaises pour le week-end du 14 juillet. A très bientôt donc!

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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 20:00

Horta-Velas, 21nm

Nous quittons Horta le 14 juin vers 15h. Il fait soleil et nous suivons plusieurs bateaux partis une heure avant nous. Nous sommes au largue et Cable Bay avance bien. J'en profite pour faire la sieste dans le bateau. Dans le canal entre les îles de Pico et de Sao Jorge, le vent devient irrégulier en force et en direction. Nous sommes au largue quand le bateau devant nous est au près! Pendant les 21nm qui nous séparent de la marina de Velas, nous naviguons à toutes les allures et je finis par regretter de ne pas avoir mis mon ciré: deux vagues passent sur le pont et me voilà mouillée! Nous sommes accueillis par des dauphins, de nombreux puffins cendrés puis par l'agent du port, fort sympathique. A notre arrivée, nous retrouvons une fois de plus des bateaux connus!

sao Jorge arche Velas

Arche naturelle à deux pas de la marina


Chasse sous-marine

Yohan profite à nouveau d'un jour de pluie pour se mettre à l'eau. La chasse est rapide et bonne: un beau perroquet pour Alain notre voisin de ponton et une daurade pour nous. Yohan trouve les poissons moins farouches qu'à Flores!

sao jorge Velas - chasse

Velas - chasse perroquet et dauradeBon app'


Découverte de l'île

Avec Alain et un couple d'Allemands croisé à Flores, nous parcourons l'île en voiture et faisons quelques balades le long des hautes falaises qui plongent dans l'océan, de Faja en Faja (les "fajas" sont des langues de terre cultivées au pied des falaises), et au centre de l'île quand les sommets sont dégagés.
sao Jorge Faja côte nord

sao Jorge Faja dos cubres sao Jorge Faja côte nord maison rouge

Côte nord de Faja dos Cubres à Faja da Caldeira de Santo Cristo 

sao Jorge Faja champêtre

sao Jorge bord de mer

sao Jorge une petite maison

sao Jorge Hortensia

Côte sud de Portal à Faja dos Vimes

sao Jorge vue sur le Pico

Balade au centre de l'île

 

Nous profitons aussi de notre passage pour acheter du fromage au lait cru directement aux fromageries. Sao Jorge est apparemment considéré comme "la fromagerie des Açores". Ça nous plait!

Petit extrait du contenu du blog d'Alain:

"Sur mon pack de lait, je peux lire :

Leite natural dos Açores
Leite de vacas felizes
Este é o leite de vacas felizes : alimentam-se do fresco pasto açoriano, regado pela chuva e respiradam o ar puro da ilha, ao ritmo da natureza. Todas as vacas querem viver aqui!

En français :

Lait naturel des açores
Lait de vaches heureuses
Ceci est le lait de vaches heureuses: nourries des vertes pâtures açoriennes, arrosées par la pluie, elles respirent l'air pur de l'île au rythme de la nature. Toutes les vaches voudraient vivre ainsi!"

Après peinard le chat, heureux comme la vache (açorienne, pas celle des feedlots américains)

Départ vers Angra do Heroismo sur l'île de Terceira

 

sao Jorge Velas d'en haut

La marina et la ville de Velas vues de la falaise

 

Après une soirée fort sympathique en compagnie de Sev et Mathieu sur Sylva et avant l'arrivée de la pétole, nous quittons la marina de Velas jeudi 19 juin au petit matin, direction Angra do Heroismo sur Terceira. Nous parcourons les 50nm en moins de 10h, nous croisons pas mal de dauphins mais ne pêchons malheureusement pas. L'agent du port qui nous accueille est une fois encore d'une très grande gentillesse et nos voisins de ponton viennent spontanément nous aider à nous amarrer. Dans la ville, c'est l'effervescence des préparatifs des festivités de la Saint-Jean qui commencent le vendredi 20 juin et durent apparemment 10 jours.

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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 11:43

Les artistes

Nous avons évoqué dans de précédents articles la tradition selon laquelle les plaisanciers laissent une marque de leur passage dans les marinas sous la forme d'une peinture sur les quais. Certaines sont des dessins super inspirés réalisés par des artistes (en herbe ou pas), d'autres sont plus simples.

Peinture Cable Bay

l'artiste

On a fini par se lancer...

Stre Vraz

Lisenn et Julien... qui ont fait la boucle en 2011-2012 et nos voisins de ponton à Pornichet

Yves

Yves, rencontré à Flores et qui a fait le tour en famille il y a quelques années

zuma

Sam sur Zuma qui est en route pour Douarnenez après un tour du monde

Cap ou pas cap

Trip kite surf autour de l'Atlantique... Yohan les avait croisés avant leur départ de Pornichet

Goteborg

Eira, équipage croisé à Palmeira sur l'île de Sal au Cap Vert

Swan

Kaya

Et d'autres dessins...


La pêche au gros

Aux Açores, la pêche au gros est un sport local. Nous avons aperçu un gros thon trainé sur le trottoir du port et un soir, vers minuit, en sortant de chez Betty et Joseph qui habitent à Horta, nous avons vu un énorme thon à l'arrière d'un pick-up "charrette". plus de 2m et 200kg. On ne s'attendait pas à croiser un monstre pareil dans la rue. Nous n'avons pas vu les pêcheurs le décharger, mais à quatre, ils ne devaient pas être trop nombreux.

 

Le départ

 

Samedi 14 juin dans l'après-midi, nous larguons les amarres: il y a de l'air et le lendemain le vent doit tomber avec l'arrivée de la pluie jusqu'au lundi midi. Nous attendrons à la marina de Velas sur Sao Jorge le retour du soleil pour découvrir cette nouvelle île.

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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 17:08

Faial vue sur Pico

Vue sur Pico

 

Après une grosse dizaine de jours à Flores, direction l’île de Faial, la seule île du voyage où l’un de nous (Yohan en l’occurrence) avait déjà mis le pied avant notre tour de l’Atlantique. Sauf que c’était au mois de janvier et sur un X-55.

 

135 nm nous séparaient de Faial : les 15 premiers miles se sont fait au moteur puis nous avons eu du petit temps (sous spi) et enfin du vent sur la fin. 10 nœuds au speedo en arrivant, ça faisait longtemps!

 

A notre arrivée, le 4 juin, la marina de Horta est bondée (jusqu’à 5 bateaux à couple) mais Cable Bay est petit et chanceux, nous avons une place au ponton ! Nous recroisons pas mal de bateaux qui étaient à Flores, d’autres aux Antilles, et même un bateau de jeunes suédois croisés à notre arrivée au Cap-Vert sur l’île de Sal… il y a 6 mois ! Nous rencontrons Sam, en solo, qui vient de l’île de l’Ascension (40 jours dont trois semaines au près…), chapeau !

 

Horta, c’est un port très connu des plaisanciers aux Açores et le point d’arrivée favori de nombreux équipages : une grande marina et tous les services dont peuvent avoir besoin les plaisanciers, notamment pour les réparations. De notre côté, c’est le génois qui est fatigué… Nous avons un peu galéré à trouver un voilier fiable (le premier annule une première fois le rendez-vous et ne se présente pas au deuxième) mais normalement nous récupérons le génois réparé ce soir !

Horta petits dessins

A Horta, de très nombreux plaisanciers laissent un souvenir de leur passage

 

Du coup, nous avons eu le temps de profiter de l’ambiance de Horta, de ses bars pleins de marins et de découvrir un peu l’île à pieds et en stop. Yohan a saisi l’occasion pour plonger : dans une grotte avec un paysage très minéral, d’énormes perroquets et des raies pastenagues.

Faial Caldeira do Inferno

La « caldeira do inferno »

Faial Caldeira

La « caldeira », le cratère qui domine Faial

Faial moulins rougesMoulins rouges
Faial petit veau

Faial prés

Paysages champêtres

Faial Monte de guia

Monte de guia

Horta

Vue sur Horta

Faial Yo noir et blanc

En terrasse

Horta taberna do Pim

Taberna do Pim, une bonne adresse (on a fait l'ouverture du bar)

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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 22:52

Lajes das Flores, 10 jours déjà, nous sommes bien ici… peut-être même trop bien pour se motiver à partir pour Horta.

 

Flores-Eglise de Lajes das Flores

 

Cette île magnifique est très paisible. Ces dix belles journées sont passées doucement entre balades et repos, « l’apprentissage » du village (dans le sens où les commerces n’arborent aucune enseigne et que l’approvisionnement dépend du cargo qui passe tous les quinze jours) et bien sûr les apéros qui eux n’ont requis aucun apprentissage.

Lors de la première rédaction du blog, nous avons eu un plantage d’overblog qui a tout effacé… Du coup, on a un peu la flemme et on va se contenter de quelques photos commentées que voici :

 

Flores (5 sur 41)

 

Commençons par le début, le phare que nous apercevions la veille de notre arrivée à plus de 20nm. Il éclaire dans tous les sens et donne un petit effet « boîte de night » au village. Sympa

 

Flores-le bout de l'Europe


Après avoir été sur l’île la plus sud d’Europe : el Hierro, nous voici sur la plus ouest. Bem Vindo

 

Flores-le motoculteur, moyen de locomotion


Moyen de transport local : le motoculteur armé d’une chariote. J’exagère, on n’en a pas vus tant que ça…

 

Flores-Zelia


Zelia tient un petit magasin de produits artisanaux et n’est pas avare en vieilles histoires. Elle nous raconte l’accident de son mari en 88 et quelques anecdotes de bateaux cassés en deux ou de nuques brisées … C’est dangereux la chasse à la baleine !

 

Flores (2 sur 2)


Une photo de veaux pour vous parler des vaches qui sont très réputées. Exportées à Lisbonne vivantes par bateau (les pauvres) ou abattues le jeudi (la viande est vendue le lendemain et il faut donc la laisser une bonne semaine au frigo avant de la consommer), les locaux font aussi du beurre, des yaourts et du bon fromage. J’oubliais, le lait est distribué dans des bidons d’alu comme chez nous « dans l’temps ».

 

Flores-Poço da Alagoinha

Flores-Poço da Alagoinha-vue du lac

Lors de notre première escapade, nous sommes partis en bus à Santa Cruz (le plus grand village) en pensant rentrer en stop après avoir fait quelques courses. Nous sommes tombés sur Betty (biologiste française qui travaille à Horta sur les raies mantas), Joseph (artiste portugais : josephpireslewin.com link ) et leur bébé Lara (qui sera le premier à bord de Cable Bay). Nous avons sympathisé et passé la journée ensemble. Pour nous, c’était le bon plan. Ils nous ont emmenés dans leurs endroits favoris comme Poço da Alagoinha ci-dessus ou Caldeira Comprida et Negra ci-dessous. (caldeira : cratère devenu lac)

 

Flores-caldeira funda au centre de l'île

Flores-caldeiras funda et compridaFlores-caldeira comprida au centre de l'île

Flores-début de rando


Allez, on part en ballade. La vierge veille sur nous et les bâtons de marche sont à disposition : l’hospitalité locale.

 

Flores-plaine de Lopo Vaz-océan


La plaine de Lopo Vaz au sud, premier endroit habité de l’île. C’est plutôt isolé maintenant. Ci-dessous, toujours à Lopo Vaz, on retrouve les bananiers et l’igname (les grosses feuilles vertes) comme aux Antilles.

 

Flores-plaine de Lopo Vaz-cultures


 

2014-05-28 20.37.36 DxO


Lapin de garenne servi au Casa do Rei. Un restaurant hautement recommandable tenu par un couple d’allemands. Ils font leurs jus, de la confiture (voir les fruits du coin ci-dessous) et ils cuisinent avec les produits de leur jardin et des prés environnants.  La dernière fois qu’on a mangé des fleurs, c’était en Nouvelle-Zélande ! C’est Marie France qui nous a offert le dîner. Une dame de plus de 70 printemps originaire de Brest. Elle avait repéré notre pavillon français et nous a promenés quelques heures, présentés aux français du coin qui connaissent tous les bons plans avant de nous faire visiter l’atelier de son association créée pour construire une goélette de 17 mètres sur place avec le bois de Flores… Belle rencontre.

 

2014-05-28 19.53.34

 

2014-05-28 12.40.18


Dur, dur, l’eau à 19°C après les Caraïbes. En plus, les perroquets sont sacrément farouches. La falaise en arrière-plan accueille les puffins cendrés le soir, nous sommes juste à côté du port. Ils ont beaucoup de choses à se dire… en tout cas ça fait pas mal de décibels.

 

Flores-moulin à eau-jardin fleuri


Vers Faja Grande, à l’ouest, Le moulin à eau toujours en marche pour les touristes. Il produit de la vraie farine de maïs pour le pain et est bien sympathique pour abriter les marcheurs de la pluie. Sauf que nous, on est partis 10 minutes trop tôt…(ci-dessous, l'intérieur)

 

Flores-moulin à eau-maïs


Flores-Cédric au bignou


Cédric , skipper d’Hatoup, en tenue de soirée. Bonne soirée d’ailleurs sur le bel outremer 45 de William et Isabelle avec leurs deux enfants.

 

Flores-marina-il n'y a pas foule

Flores-marina le 1er juin


Le port s’est bien rempli en une semaine ! Au milieu, Sylva, le bateau jaune de nos copains Sev et Mathieu. Leur arrivée a été dignement arrosée avec Delfine, Thomas et Yves qui ont terminé leur traversée 2 heures avant.

 

Flores-les prés

Flores-caldeira rasa

Flores-la forêt et la caldeira funda


Dernière balade avant de quitter Flores, à Caldeira Rasa et Funda. Le Rara Avis vient d’arriver et nous on part !

 

Flores-flores


Il est trop tôt mais d’après Marie France, l’île est magnifique quand les hortensias fleurissent de partout… Flores, l’île aux fleurs.

 

Flores-nous

 

Allez, tchaô

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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 16:31

30 avril 2014, marina de Port La Royale, St Martin. Vers 14h, nous larguons les amarres aidés par Fabrice et Caroline - qui nous ont aussi donné un pâté du sud-ouest maison que nous classerons après dégustation dans la catégorie "de la mort qui tue" - afin d'être certains de ne pas manquer l'ouverture du pont de Sandy Bridge à 14h30. Nous arrivons un quart d'heure en avance et au lieu de tourner en rond au moteur, je décide de mettre l'ancre. À 14h30, quand le feu passe au vert et que le pont, libéré des voitures, commence à se lever, je remonte l'ancre. Surprise, c'est très lourd, trop lourd. L'ancre est coincée dans un bâti en acier! Impossible à remonter. Si je plonge, on est sûrs de devoir attendre 17h30 pour sortir. Énervés, on tire dans tous les sens à l'aide des 29 chevaux planqués dans le bateau et l'ancre finit par se décoincer. Heureusement que l'agent du port aux commandes du pont nous a accordé quelques minutes. Enfin partis, toute la toile dessus, nous tirons des bords pour passer Anguilla avant de monter vers le nord tribord amure. Bye bye les Antilles, il n'y a bientôt plus que l'océan à perte de vue.

 

St Martin - Flores: 2090nm en route orthodromique (2225nm parcourus)

 

Cette transat a été bien moins monotone que celle des alizés. Nous avons utilisé toutes les configurations de voile  - spi, génois, génois un peu roulé, foc, GV haute, 1 ris, 2ris, affalée, pas de tourmentin quand même nous n’avons jamais eu plus de 30nds - sur les deux amures. Nous avons souffert de la chaleur les premiers après-midi avant de greloter les dernières nuits. Et très peu de pluie au programme!  Les 6 premiers jours, nous avons avancé super bien (120 à 140nm par jour) et confortablement. Mais ensuite, le petit temps a dominé...

 

Enfermée dehorsEnfermée dehors : quand il pleut au portant, on ferme sinon il pleut dans le bateau! Ça nous a fait bizarre la première fois qu'on a enfilé pantalon, polaire, ... et même chaussures pour celui qui manœuvre à l'avant.  

 

Beaucoup de petit temps donc, nous avons fait 8 jours à moins de 80nm dont  la moitié à 50. Nous avons même souvent dormi dans notre lit comme au mouillage et manger une fois à table. Au moins c’est confortable… et on observe beaucoup de choses qui passent habituellement inaperçues comme les petites méduses qui dérivent à la surface (concentratrion incroyable), des tortues rouges, des dorades coryphènes qui bondissent (et même une qui nage le long du bateau pendant plusieurs heures!), une baleine, et malheureusement aussi beaucoup de déchets en plastique (bouteilles, bidons, morceaux de caisse, sacs). BAD, l’océan ressemble vraiment à une poubelle.

 

Méduse PhysalieMéduse: une physalie si je ne me trompe pas. C’est beau mais pas touche ! Cette méduse violacée qui porte une sorte de flotteur/voile est, d'après le guide Imray, assez dangereuse.

 

Dorade Coryphène Dorade coryphène : celle-ci a été pêchée en 10 minutes.

 

Un de ces jours de pétole au milieu de l’océan… je vois une coryphène sauter juste devant le bateau - j'ai reconnu le poisson car il est très fréquent et il chasse en surface. Du coup, je pense à pêcher et je mets la ligne avec un petit leurre blanc sans plomb. 10 minutes après, je regarde le sillage et je vois la dorade sauter sur mon hameçon! Pêcher en moins de 10 minutes, c'est la classe. Et surtout c'est très bon en papillote ou mariné dans du citron, de l'huile d'olive et quelques épices. Par contre, vu qu'il n'a pas eu le temps de se fatiguer, le poisson nous a foutu un dawa... J'ai passé plus de temps à démêler la ligne qu'à faire à manger. En parlant de bouffe, nous ne nous sommes pas laissés dépérir. Cette fois-ci, plus que le pain c'était les crêpes et surtout les pizzas Ophélie à la poêle. Yummi!

 

Pizza à la pooëlePizzophé

 

C’est bien le confort mais bon, les journées « normales » à 120/140nm par 24h nous manquent et passés 15 jours, le stock de bonne bouffe et de bons livres non lus s’amenuise. On commence à avoir envie d’arriver… Et là, surprise, notre génois fatigué se déchire sur 30cm. Déjà qu’après la réparation pas terrible faite à Bequia, il est un peu moche… Et bien là il ne ressemble plus à rien. Heureusement le vent revient, on se dit que finalement on ne mettra pas plus de 21 jours - on avait estimé la transat à 18 jours à fond et à 25 jours si tout va mal. Et bien non ! Les 200 derniers milles seront affreusement longs – 3 jours et demi et encore en s’appuyant pas mal au moteur - contre le vent faiblard et contre le courant. Rrrr… Le jeudi 21, on aperçoit enfin Flores! Nous savons que nous n’arriverons pas avant la nuit et donc on ne se presse pas de manière à arriver à l’aube. En fin d’après midi, 3 baleines – dont une d’au moins 2 fois la longueur du bateau – croisent à 20m devant nous en faisant sauter les dauphins. Nous voyons leurs souffles s'éloigner dans le soleil couchant… Les cory’s shearwaters  (puffins cendrés : ces oiseaux  découverts en Galice et vus presque jusqu'au Cap Vert) que nous avons commencés à apercevoir à 500nm des Açores sont maintenant nombreux. Ils évoluent rapidement au ras de l'eau sans battre des ailes, des planeurs de chasse!  Le moment est magique.

 

Flores Marina

La marina, inaugurée en juillet 2011


Voilà, le soleil se lève. Bonne petite nav' mais nous sommes bien contents d'arriver après 22 jours et demi en mer. On pénètre dans la minuscule marina. Un jeune bien sympa, l’agent du port , vient à notre rencontre et est notre seul interlocuteur pour l’immigration, le port et l’office de tourisme… il ne fait pas douanier mais nous explique que de toute façon la voiture des douanes est en panne : on est tranquille de ce côté-là !   

 

Cheveux OphéOphélie au soleil quelques mois, et hop


16052014-2014-05-16 16.56.15


Remarque: J'oubliais, nous avons été impressionnés par le nombre de bateaux croisés. Nous avons navigué bord à bord avec deux ou trois voiliers et nous avons vu des cargos ou des yachts de plus de 20m à l'horizon et à l'AIS quasiment tous les jours - ce qui n'était pas le cas lors de la précédente transat. Décidément, il y a du monde sur l'océan! C'est pratique pour demander la météo et rassurant en cas de pépin.

 

24052014-2014-05-24 12.16.36Cliquez sur l'image pour visualiser en grand

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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 09:20

St Martin g

Ça fait maintenant une bonne dizaine de jours que nous sommes à Saint-Martin. Tout comme Saint-Barth, où nous ne sommes pas allés, Saint-Martin est un port franc. L'île de Saint-Martin est partagée entre la partie hollandaise au sud et la partie française au nord où nous sommes. La partie française est intégrée à l'Union européenne, pas la partie hollandaise (c'est le cas pour toutes les Antilles néerlandaises). Les ressortissants de l'UE ont donc besoin d'un visa de travail pour travailler côté hollandais.

Autre particularité, ici, le dollar est roi. Dans de très nombreux bars, restaurants, supérettes et autres commerces, le taux de change pratiqué est à 1€=1$US. Autant dire qu'il vaut mieux payer en dollars US qu'en euros! Ajoutez à cela des locaux bilingues et les boulangeries qui sont appelées french bakery... On ne se croit pas vraiment en France.

Nous profitons de notre escale pour reposer le bateau et l'équipage. Nos journées sont synonymes de baignade dans l'eau cristalline à 27°C (ça va nous changer aux Açores!), kayak, snorkeling, chasse sous-marine, cuisine et apéro avec les voisins au mouillage. Nous avons d'ailleurs ajouté un nouveau poisson à notre carte: la raie pastenague, c'est facile à chasser et délicieux!

St Martin Grand Case

Le mouillage de Grand Case, où nous partageons de multiples apéro et dîners avec l'équipage de Gorban.


St Martin départ plongéeDernières plongées aux Antilles

 

St Martin h

St Martin i

St Martin j

Balade dans le nord-est de l'île (Baie orientale et Ilet Pinel)

 

St Martin l

St Martin m

Balade à Philipsburg, capitale de la partie hollandaise et paradis du shopping détaxé.

Dans les deux rues principales se succèdent quasiment sans interruption les boutiques qui vendent alcool, cigarettes et matériel électronique (souvent les 3 au même endroit).

 

St Martin bateaux en attente... depuis trop longtemps!

A Marigot, certains bateaux sont là depuis trop longtemps...


Nous sommes maintenant à la marina Port La Royale où nous avons préparé le bateau et fait l'appro. Un grand merci à Fabrice et Caroline de nous avoir prêté leur annexe à moteur pour transporter les packs d'eau et pour le dernier apéro d'avant transat! Le départ est fixé à cet après-midi, mercredi 30 avril. Les premiers jours de navigation devraient être assez calmes au près. Un départ en douceur donc.
A très bientôt depuis les Açores!

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20 avril 2014 7 20 /04 /avril /2014 20:44

Montserrat, rencontre avec requin!

Une courte nav' de 25nm au largue avec 20nds de vent nous amène à Montserrat le vendredi 11 avril. Cette île britannique autonome comptait 12 000 habitants en 1997, année de l'éruption volcanique. Désormais, après l'émigration massive, la population n'est plus que de 4 800 habitants! Tout le sud de l'île est classé en zone d'exclusion. Le volcan étant de meilleure humeur depuis 5 ans, un énorme projet comprenant des hôtels, une marina, des logements... a vu le jour et les alentours du mouillage de Little Bay au nord de l'île, sont un énorme chantier. Le bon côté, pour nous, c'est que l'île est peu touristique et les locaux incroyablement "cool". Le stop est quasi-automatique: à peine le pouce levé, on se retrouve les cheveux au vent à l'arrière d'un pick-up ou à deux sur le siège passager.

 

Montserrat vue sur le mouillage de Little Bay

Vue sur le mouillage de Little Bay

Montserrat bus scolaire

Les bus scolaires jaunes, comme dans les films américains

 

L'île est très verte, tout en étant sèche (au moins à cette saison quand il n'a pas plu depuis plusieurs jours!) et les balades dans les forêts nous enchantent. De retour de promenade, nous profitons du concert de Reggae...

 

Montserrat forêt

Balade en forêt

Montserrat-église

Petite église

Montserrat stop pick up

Retour en stop

 

Cette île nous a définitivement charmés et peut être dangereuse: nous avons croisé de nombreuses personnes qui prétendent être arrivées ici par hasard et y sont restées!

Il y a quand même de mauvais côtés: le mouillage est rouleur et les autorités (souriantes et courtoises) sont parfois casse-pieds: bien qu'étant en règle au niveau des formalités d'entrée, des policiers sont venus nous voir au bar en nous ordonnant de reprendre notre kayak sur la plage et de passer systématiquement par les quais à l'autre bout de la baie afin de mettre pied à terre via la zone sécurisée (grillagée) du port. C'est la première fois qu'on nous interdit d'accoster directement sur une plage.

Un détail "pratique" qui séduit les plaisanciers de passage que nous sommes: les sanitaires super propres et gratuits sur la plage (ouverts de 10h à 18h). Habillage des mûrs en bambou et pour remplacer la pomme de douche, un coquillage (un lambi). Pour la pointe d'humour, les indications "boys" et "girls" sont remplacées par les quasi-homonymes "buoys" ("bouées" en français) et "gulls" ("mouettes" en français).

Avant de quitter l'île-village, nous allons plonger en espérant ramener à manger. L'eau est très claire, on y trouve des tortues, des raies, des poissons aux ailes bleues... et un requin nageant à la surface dans 8m de fond et à 20m du bord. Enfin, on croit vraiment que c'était un requin, même s'il n'avait pas la tête "traditionnelle" et une petite bouche. Ce n'est pas tous les jours qu'on croise avec palmes, masque et tuba (et aussi fusil et couteau dans mon cas), un poisson de la taille d'Ophélie et probablement beaucoup plus lourd! J'avoue qu'on ne faisait pas les malins. De manière générale, je n'aime pas trop quand un poisson ne bouge pas quand on s'approche (même quand il s'agit d'un barracuda d'1m20 comme au Gosier en Guadeloupe)! Entre ça et une piqûre de méduse, nous rentrons bredouilles. Pas grave, on sort un thon jaune de 3kg quelques miles après avoir levé l'ancre.

 

Montserrat thon

La pêche est bonne


Nevis et Saint-Kitts, le plus petit pays des amériques en popuplation et territoire!

Le lundi 14 avril, après avoir mis le thon en steaks au frigo, nous envoyons le spi pour rejoindre Nevis par mer calme. Nous passons sous le vent de la Redonda, un caillou avec une histoire de roi: inhabité (mis à part pendant l'exploitation d'une mine de phosphate), un irlandais l'annexa et s'y prétendit roi puisque personne n'avait revendiqué le caillou. Et voilà, le roi de la Redonda, règnant sur 0 sujet.


Montserrat canonVue sur l'îlot de la Redonda depuis Montserrat


Nous passons rapidement sur Nevis, les gens sont aussi gentils qu'ailleurs mais les autorités désagréables et coûteuses. Nous avons payé en tout 130 EC$ (à comparer aux 35 EC$ pour Montserrat) pour ne rester que quelques jours à Nevis et St-Kitts.

 

Nevis

Nevis vue du mouillage

 

Nous mettons vite le cap sur St-Kitts juste à côté. Nous mouillons au nord de Guana Point près de Ballast Bay. Très charmant, belle plongée sur épave et belle balade.

 

Saint Kitts Sand Bank Bay 1

Saint Kitts Sand Bank Bay 2

Saint Kitts Sand Bank Bay 3

Sand Bank Bay, facilement accessible depuis le mouillage

 

Pendant la balade, on croise une dame qui nous ordonne plus ou moins de revenir le 13 décembre (jour de son anniversaire) pour nous marier! On évite d'expliquer que nous ne sommes ni anglicans, ni évangélistes, ni catholiques, ni témoins de Jéhovah, ni méthodistes, ...


Le 16 avril, nous nous approchons de la capitale (Basseterre) pour y faire les formalités de sortie et tailler la route vers Saba le lendemain. La houle qui contourne l'île rend le mouillage extrêmement rouleur. On met une deuxième ancre pour se tenir face à la houle et donc travers au vent. Fastidieux mais efficace! C'est bizarre d'être à 90° des autres bateaux au mouillage mais du coup notre 32 pieds roule moins que les 50 pieds.

 

Saint Kitts Basseterre église

Eglise à Basseterre

 


Saba, l'escale manquée

Le 17 avril, le vent monte, on file vers Saba. Sur la route nous ne pêchons qu'un barracuda que nous relâchons par crainte de la ciguaterra. Il est écrit partout que c'est le poisson à ne pas manger. Dommage parce que c'est vraiment bon! Nous arrivons vite avec les dauphins.

 

Saba arrivée dauphins 2

Arrivée à Saba

 

L'île est magnifique, très abrupte et très sauvage. Malheureusement, il n'est pas facile d'y accoster et la houle n'arrange rien. Nous passons d'abord devant l'unique petit port (où nous devons faire la clearance) mais celui-ci ne nous inspire pas confiance. Nous continuons du coup jusqu'au mouillage à l'ouest où nous croisons Chimère, un Glénan 33 en alu et deux autres bateaux. C'est tout. Nous prenons le dernier corps-mort. L'endroit est très sauvage et le soleil se couche. Aucun signe de vie à la VHF, on verra demain pour se présenter aux autorités.

 

Saba The Ladder

La côte escarpée

 

Le lendemain, bien que voyant la houle qui monte, on décide de rejoindre l'île en kayak et en maillot de bain avec les vêtements dans le sac étanche. En arrivant près des galets, et après 10-15min de réflexion, on rebrousse chemin. Entre la côte abrupte, les vagues et les gros galets piégeurs de chevilles, ça nous semble la meilleure option. Il faut venir à Saba soit par temps très calme, soit en mode combat, ou bien en avion ou ferry! Il est tôt, tant pis pour Saba, nous partons directement pour Saint-Martin. Un peu plus de 30nm dont 25nm au bon plein dans 2/3m de houle avec 25nds de vent. Rapide mais humide! On ferme la descente, on passe les cirés et c'est parti.

Arrivée à Saint-Martin

Le 18 avril, bien soufflés et salés, nous arrivons au mouillage à Marigot. On se trouve un endroit très calme (cool après les derniers mouillages) et on croise tour à tour un solitaire croisé au Cap-Vert puis en Martinique, Sev et Mathieu ainsi que Fabrice et Caroline avec qui nous étions à Deshaies en Guadeloupe. Et, surprise, Laurent de Gorban, que nous avons rencontré au début du voyage à Machico sur l'île de Madère, vient nous saluer au bateau!

Détail amusant: on marche dans la rue commerçante. Tout est fermé. En interrogeant une passante, nous apprenons que le vendredi de Pâques est férié! Nous avons le chic pour arriver pendant l'un des 11 jours fériés supplémentaires des Antilles. Nous étions arrivés à la marina de Pointe-à-pitre en Guadeloupe le jour de la mi-carême...

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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 15:00

Nous réceptionnons le pilote automatique avec près d'une semaine de retard. Une fois installé, nous larguons les amarres de la marina de Bas-du-fort à Pointe-à-pitre le vendredi 5 avril dans l'après-midi, direction Antigua, à 80 miles nautiques. Nous tirons des bords au près jusqu'au passage de la pointe sud-est de la Guadeloupe (vers 23h) avant de faire route directe vers Antigua. Nous faisons nos quarts de nuit sous la lune et les étoiles (sous pilote, il faut bien le tester!). Au lever du soleil, nous passons le cap nord-est de la Guadeloupe.

Le mouillage d'English Harbour, so british!

A 11h, nous arrivons au mouillage de Freeman Bay à English Harbour. Il y a beaucoup de monde et peu de place pour mettre l'ancre, mais la première tentative est la bonne, à croire que nous sommes devenus des pro du mouillage! Nous sommes entourés de 2 magnifiques plans Holman and Pye (architecte anglais dont notre bateau fut l'un des derniers dessins). L'un d'eux, Meriva, un sloop de 42 pieds de 1964 tout juste restauré, est selon nous le plus beau bateau du voyage. Les yachts de milliardaires qui pullulent dans ce coin des Caraïbes peuvent aller se cacher!

 

Antigua English Harbour le mouillageLe mouillage de Freeman Bay


Au 18ème siècle, English Harbour était une base navale anglaise, les bâtiments ont été restaurés, ce qui donne au lieu, avec ses grandes bâtisses en pierre, son caractère "so british". Falmouth Harbour à l'ouest accueille de nombreux méga-yachts de toutes sortes: bateaux à moteur privés de taille "ferry", voiliers gigantesques, un ancien remorqueur ou cargo transformé en yacht de luxe..., etc. La nuit, un spectacle impressionnant s'offre à nous: une forêt de lumières rouges au-dessus du mouillage; et oui, le feu de mouillage des voiliers de plus de 40m de long est rouge (il est blanc pour les plus petits voiliers).

 

Antigua English Harbour archi britanniqueL'architecture britannique d'English Harbour


En sortant d'English Harbour, l'architecture britannique laisse place à une architecture plus américaine avec de nombreuses maisons en bois colorées. Nous tendons à peine le pouce que des locaux s'arrêtent. Ici on roule à gauche, comme aux Grenadines et en Dominique, dans de grosses voitures américaines parfois "customisées"!

Le mouillage de Green Island, magique

En quittant English Harbour le lundi 7 avril, c'est une petite navigation au près qui nous attend. Grand-voile à deux ris, nous tirons des bords dans une mer un peu agitée qui nous remuerait presque l'estomac. Nous mettons l'ancre au sud-est de Green Island à Rickett Bay en fin de matinée. Un mouillage féérique entre les coraux et les tortues, nous sommes sous le charme. Équipés de nos masque et tuba, une belle surprise nous attend à l'est du mouillage: des arches recouvertes de coraux, d'éponges et qui abritent de nombreux poissons et langoustes. Yohan me montre même mon premier spirographe: quand il approche sa main du spirographe déployé, il se rétracte et disparait complètement dans son "tube". A terre, une végétation sèche assez dense nous empêche de traverser l'île: il parait que de l'autre côté il y a un complexe hôtelier.

 

Antigua Green Island Cable bay au mouillageCable Bay seul au mouillage

Antigua Green Island plage de rêve

La plage

 

Le mouillage de Long Island, un complexe hôtelier qui ne nous séduit pas!

Mardi 8 avril, nous continuons le tour d'Antigua vers le nord-ouest. Une belle frayeur nous attend peu avant notre arrivée: nous passons à 20m d'un plongeur non-indiqué (il n'avait pas de bouée) qui chassait loin de tout bateau et de tout îlot habité. Il nous fait signe que tout va bien. Nous ne quittons plus la surface de l'eau des yeux jusqu'à notre arrivée au mouillage de Long Island. Cet îlot accueille un complexe hôtelier et le ballet incessant des vedettes qui relient Antigua et des bouées tractées derrière des bateaux à moteur, nous fait regretter le mouillage quitté le matin-même.

Nous déjeunons, nous nous baignons (sous le bateau, le sable blanc est "argileux") et levons l'ancre direction Saint-John's, la capitale d'Antigua.

 

Antigua îlot en quittant Long IslandEn quittant Long Island, un îlot avec un petit bar... On se laisserait bien tenter!


En arrivant dans la baie de Saint-John's, nous sommes accueillis par une forte odeur de gasoil. Il n'y a pas de voiliers au mouillage, il s'agit d'un port industriel. Nous rebroussons chemin direction Deep Bay à quelques miles nautiques à l'ouest.

Le mouillage de Deep Bay, une belle surprise

Nous arrivons peu avant le coucher du soleil, les lumières sont superbes et il y a de la place. Le lendemain, direction St.John's pieds.

D'énormes bateaux de croisière sont à quai et déversent leur flot de touristes dans le centre commercial où les enseignes affichent des prix "duty free".

 

Antigua St John's cathedraleLa cathédrale St. John's (en rénovation)

Antigua St John's RedcliffRedcliffe quay


Pour rentrer à Deep Bay, on se fait prendre en stop sans même tendre le pouce!

 

Antigua Deep Bay vue plage et salt pondLe mouillage de Deep Bay et l''étang salé


A Deep Bay, nous récupérons le kayak sous les feuilles du cocotier où nous l'avions laissé (aujourd'hui c'était jour de taille!).

 

Antigua Deep Bay kayakLe kayak


On en profite pour ramasser une coco fraichement tombée. C'est du boulot à préparer, mais miam!

Plein de gasoil et formalités de sortie à Jolly Harbour

Jeudi 10 avril, nous quittons Deep Bay, direction la marina de Jolly Harbour où nous faisons le plein de gasoil détaxé. (0,90€ le litre après un savant calcul: env. 15$ le gallon, d'accord mais on parle de $US ou $EC et c'est des gallons impériaux ou US? C'est parfois un peu compliqué...) Nous n'avions pas fait le plein depuis le Cap Vert! Nous nous dirigeons ensuite au ponton "douanes, immigration et autorités portuaires" pour les formalités de sortie. L'imprimante est en panne, on remplit donc les papiers avec un bon vieux stylo!

Le mouillage de Five Island Harbour

Les formalités effectuées, nous jetons l'ancre à Five Islands Harbour pour une après-midi farniente entre plage et rochers.

Antigua Five Islands Harbour

Dernière nuit à Antigua

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